Le projet

Projet global

Notre premier grand voyage, sans enfants, s’est déroulé de septembre 2011 à avril 2013. Initialement partis pour un périple de 15 mois (c’était vraiment trop court !), nous sommes finalement restés 19 mois sur les routes (et c’était trop court quand même…). Pour cette première expérience au long cours à vélo, notre envie était tout simplement de parcourir cet incroyable continent du (presque) nord (Seattle) au sud (Ushuaïa). Et cette aventure a été extraordinaire ! Impossible d’en faire le résumé car ces mois ont été très denses. Vous pouvez retrouver nos « vieilles » publications par ici. Les rencontres humaines, les paysages, le défi physique, les moments de doute, de sérénité intense ou d’euphorie : tout cela s’est imprimé profondément en nous, et nous a marqué à vie.

Avant même la naissance de notre premier enfant, Nahuel, nous savions que nous voulions intensément partager une telle expérience de vie avec nos enfants. Nous sommes maintenant également parents de Alicia et Sofia, et cette envie n’a fait que croître jusque là ! Nous les avons embarqué régulièrement et les plus jeunes possible dans de petites aventures à vélo en itinérance (Loire à vélo, itinéraire aux Pays-Bas, vallée du Lot, gorges de l’Aveyron, périples en Bretagne, Vélofrancette, Vélobuissonière, etc). Et ça tombe bien, ils aiment beaucoup les pérégrinations à vélo, le bivouac et la vie en extérieur ! Et nous, les parents, malgré les premières années un peu plus intenses (voyager avec 3 tout-petits à vélo, c’est pas de la tarte !), on adore ça aussi !

Bref, tout le monde est super motivé pour passer à l’étape d’après : le voyage au long cours à vélo en famille ! Ce sera l’occasion de faire découvrir à nos trois cyclos en herbe d’autres cultures, d’autres paysages, d’autres façons de vivre, de les sortir de leur quotidien et de leurs habitudes. Nous avons envie d’un temps pendant lequel notre famille, nous adultes et nos enfants, nous pourrions grandir à un autre rythme, plus spontanés, plus disponibles à l’imprévu, plus à l’extérieur. Nous avons envie d’offrir à nos enfants de voir, malgré l’étouffant poids de l’actualité, comme ce monde est beau et que l’Humanité est riche. Nous avons envie de nous offrir quelque chose de très, très précieux : du temps, ensemble, pour vivre une aventure extra-ordinaire !

Nous sommes conscients que ce temps particulier en famille sera intense pour nous cinq sur tous les plans, mais il sera aussi tellement riche. Maintenant que la préparation est bien lancée, il nous tarde de donner nos premiers coups de pédale ! Départ prévu à l’été 2025 !

Choix de l’itinéraire

Pour ce voyage, nous avions la Terre entière comme terrain de jeu potentiel. Il a bien fallu choisir une région du monde pour notre année de balade… Quels étaient nos critères ?

  • Une « région » simple au niveau administratif (pas ou peu d’histoires de visa), des frontières simples à passer avec notre passeport français;
  • Une certaine stabilité géo-politique (bye bye l’Europe de l’Est !)
  • Si possible une région où la maîtrise de peu de langues étrangères permet de vraiment dialoguer avec ses habitants ;
  • Une diversité intéressante de paysages ;
  • Une culture et des modes de vie différents des nôtres ;
  • Pas de tour du monde pour limiter au maximum l’usage de l’avion (nous avons cherché un moyen de traverser l’Atlantique à la voile, mais malheureusement sans succès…)

Bref, tout ça nous a ramené… à l’Amérique Latine ! Encore ? Encore ! Ce continent est aussi un choix du coeur pour nous, les parents. Pas très original me direz vous… Mais vraiment, ça nous attire comme un aimant, et nous pensons que nous avons encore beaucoup à découvrir par là-bas. Même si nous pensons repasser par quelques endroits qui nous avaient marqués, nous n’envisageons toutefois pas de faire un pèlerinage sur les traces de notre précédent périple. Une fois la région globale choisie, nous devions affiner l’itinéraire. Et il a fallu faire des choix ! Nous avons rapidement mis de côté, à regret, l’Amérique Centrale. Ne pouvant passer que par bateau ou avion de l’Amérique Centrale à l’Amérique du Sud, cela signifiait forcément rajouter des contraintes logistiques, et l’emploi de moyen de transport polluant en payant (cher) pour un bateau ou un avion. L’Equateur et le Vénézuela ont également été mis rapidement sur la touche pour raisons de sécurité (à tort ou à raison, difficile de savoir…).

Un des autres critères importants pour le choix du parcours est la météo, et il a imposé certains choix. Nous ne recherchons pas à éviter le froid, mais plutôt la pluie et les chaleurs excessives. Par expérience, nous savons qu’avec du bon matériel, il est relativement facile d’affronter le froid. Alors que s’il fait très chaud, bon… il n’y a plus qu’à attendre ; et que s’il pleut, la pluie finira par venir à bout même des très bons vêtements de pluie.

Pour le précédent voyage, nous avions bien choisi notre date date de départ afin que la majeure partie du trajet se fasse dans les meilleurs conditions météorologiques possibles. En partant au mois de septembre du nord des Etats-Unis, le déroulé de l’itinéraire était plutôt fluide. Cette fois, c’est un peu moins évident… Nous débarquerons en Amérique du Sud au moment de l’hiver austral, pas le meilleur moment pour aller explorer la Patagonie, où nous voulons tout de même aller. Après étude des relevés météo dans différentes régions du continent (merci weatherspark.com), nous avons donc imaginé un itinéraire en deux temps.

Nous arriverons à Lima, au Pérou, au milieu de l’hiver austral, et monterons dans la Cordillère avec comme premier objectif Cuzco. Il ne fera pas très chaud, mais nous éviterons normalement la saison des pluies. Puis nous continuerons vers le sud, toujours dans les montagnes, jusqu’en Bolivie, puis le nord de l’Argentine. De là, il y aura peut-être un saut en bus pour rallier la Région des lacs entre Argentine et Chili, plus au sud. Ce qui nous mènera enfin à la Carretera Austral, au bout de laquelle nous pensons arriver vers la fin du mois de mars, afin d’optimiser nos chances de la parcourir sous une météo la plus favorable possible.

Viendra ensuite le deuxième temps de ce périple. A mesure que l’hiver austral fera son retour, nous entamerons notre remontée vers des latitudes plus douces, plus au nord, avec un itinéraire encore un peu imprécis. Nos envies sauront nous guider. L’objectif est de pouvoir boucler ce périple à proximité du bassin amazonien, pourquoi pas avec une petite période de wwoofing. Les enfants rêvent de découvrir cette région, et nous rêvons de les y emmener !

Des montagnes enneigées, des vestiges pré-colombiens, une mosaïque de peuples à rencontrer, des glaciers, des jungles, des déserts, des routes droites, des lacets en montagne, voilà en tout cas ce qui nous attend ! C’est peu dire que nous sommes impatients !

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