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mardi 21 mai 2013

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lundi 20 mai 2013

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lundi 22 avril 2013

 

Le sud du Mexique : montagnes et Mayas

previewLioté ! (Ça veut dire bonjour en maya. C'est un peu la classe quand même, non ?)

Voici un petit aperçu de ce qu'à été notre route depuis que nous avons quitté la tentaculaire Mexico. Nous avons pris plein sud (ou presque) et avons traversé déjà deux états. Beaucoup de choses ont changé autour de nous depuis ces quelques semaines : encore plus de montagnes, mais surtout un changement au niveau de la population et du niveau de pauvreté. Plus nous allons vers le sud, plus nous glissons petit à petit vers des zones où la culture indigène marque fortement sa présence. La physionomie des gens change, la langue également, les tissus, étoffes et autres costumes. Bref,

plus que jamais, nous voyageons auX MexiqueS.

Cette étape a débuté lorsque nous avons quitté Mexico. La sortie a été assez jolie puisque nous sommes passés au pied du volcan Popocatépetl (n'essayez pas de prononcer), majestueux et fumant au moment où nous y étions. Comme pour y entrer, nous avons préféré (peut-être à tort) prendre un bus qui nous a emmené directement dans la ville de Huajuapan (prononcez Ouarrrouapane). Une dernière nuit de répit dans cette jolie petite ville coloniale pas du tout touristique, et hop ! nous étions partis pour une bonne petite étape de montagne. Au programme : looooongues montées, trop courtes mais vertigineuses descentes, villages un peu fantômes, paysages à couper le souffle, routes de crêtes. Comme d'habitude, une hospitalité vraiment géniale : nous n'avons pas eu à sortir la tente une seule fois entre Mexico et Oaxaca car, à chaque rencontre, les gens nous ont ouvert les portes de leur maison, et nous ont permis de dormir à l'intérieur, bien au chaud. Même s'il faisait déjà chaud dehors...

Cette petite route sinueuse nous a conduit à la touristique Oaxaca, dans l'état du même nom, et capitale du chocolat. Là, comme dans toutes les grandes villes, il est beaucoup plus difficile de se faire héberger chez l'habitant. Mais les tarifs pratiqués par les hôtels sont beaucoup moins prohibitifs qu'aux Etats-Unis, nous y sommes donc restés deux jours. C'est une ville coloniale, un peu bruyante, mais avec de très beaux édifices. Nous avons spécialement adoré les deux marchés à côté desquels notre hôtel était. On vous en avait déjà parlé, mais on en reparle encore parce que ce sont toujours des endroits très vivants. Dans ceux de Oaxaca, les tissus cotoyaient les morceaux de viande (plus ou moins douteux d'ailleurs), qui eux-mêmes se faufilaient entre les fruits secs, et disputaient l'affiche aux fruits et légumes... Une nouveauté cependant : les sauterelles grillées. Hummmmmm ! Nous avons aussi beaucoup aimé le Zocalo. Le Zocaquoi ? Le Zocalo : dans toutes les villes du Mexique, on trouve une sorte de place centrale, appelée Zocalo, et qui comme en France, est animée. Le Zocalo de Oaxaca, donc, est très joli. On y trouve de grands arbres qui apportent une ombre rafraîchissante, beaucoup de gens qui regardent passer le temps assis sur un banc, des enfants qui font s'envoler des ballons, des gens qui vendent ces ballons... Et beaucoup, beaucoup de touristes, en groupes, en grappe, ou tout seul. Pour la première fois depuis longtemps, nous aussi nous avons passé plusieurs heures, assis, à regarder passer le temps et les gens.


Après Oaxaca, la route s'est encore fait plus montagneuse et plus encaissée. Le tout sous une grosse chaleur, amplifiée par un vent quasi-inexistant par endroit. Nous avons souvent cherché l'ombre et avons dû rallonger les pauses du midi pour ne pas nous vaporiser. Heureusement, malgré quelques belles montées, la tendance était plutôt à la descente. Une petite anecdote : nous avons eu notre première rencontre mitigée. Un grand moment : après une dure journée, nous nous sommes arrêtés dans une petite ferme où nous avons été gentiment accueillis. Etant très fatigués, nous avons installés les hamacs devant la maison. La famille était très grande et les conversations allaient bon train jusqu'à tard dans la soirée. Cela faisait plus de 1h30 que nous essayions de dormir, lorsque le père de famille s'approche brusquement de nous, se penche sur nos hamacs, et en nous mettant une lumière en pleine figure, nous demande : "Voulez-vous de la lumière ?". Euuuuuh, eh bien non, pas là à priori... Nous essayions de nous rendormir, commençant à perdre un peu patience. Et une demi-heure après, ce monsieur, bouteille d'eau à la main : "Voulez-vous de l'eau ?". NON ! On essaye juste de se reposer parce que nous sommes très fatigués ! Cela partait sûrement d'un très bon sentiment, mais après notre belle journée, nous avons eu un petit peu de mal à comprendre... Et le lendemain, à 5h du matin, comme une petite fleur, il s'est mis en tête de ramasser les grains de maïs par terre en sifflotant... Chouette idée et courte nuit !

Nous sommes finalement arrivés à Tehuantepec. De là, nous savions qu'une longue et venteuse ligne droite nous attendait, sans grand chose à voir mis à part des manguiers, et sans grand chose à cuire à part deux cyclistes. Nous nous sommes dit : la flemme ! Et avons pris un bus jusqu'à Tuxtla, ce qui nous a permis de rentrer dans l'état de Oaxaca. Pourquoi Tuxtla ? Parce que nous voulions visiter le Canyon del Sumidero, tout proche. Pour ceux qui connaissent, cela ressemble aux Gorges du Verdon, une grande fissure en plein dans les montagnes, parcouru par une rivière et au bout duquel se trouve un barrage hydro-électrique. Nous nous y sommes baladés en bateau, c'était assez grandiose ! Nous y avons également rencontré Chris et Robert, deux autres cyclistes mais autrement plus chevronnés que nous : Chris est sur la route depuis 3 ans, tandis que Robert (54 ans) enchaîne boulot et voyages longue durée depuis ses 21 ans. Chapeau !

Le dernier bout de route qui devait nous mener jusqu'à la ville de San Cristobal s'est révélée être la montée la plus longue et la plus difficile que nous ayiont fait jusqu'à maintenant : 60 kilomètres de pure montée non-stop ! Soit plus de 2000 mètres de dénivellé positif avalés en un jour et demi de pédalage. Il a fallu faire chauffer les mollets ! Mais la route en valait vraiment la peine. Nous nous sommes enfoncés en plein territoire indigène, ce qui nous a valu un gros choc culturel, le premier de cet amplitude depuis le début du voyage. Nous sommes passés de petits villages en petits villages, tous autant reculés les uns que les autres. Ne cherchez pas de photos, il n'y en a aucune de ces gens car ils se montrent en général extrêmement gênés face à l'objectif de l'appareil photo. Pour la première fois aussi, nous avons ressenti une certaine gêne et une certaine distance entre eux et nous. Nous avions déjà lu que le Chiapas est l'état le plus pauvre du Mexique, nous avons pu le voir par nous-mêmes. Les gens n'ont vraiment pas grand-choses, même la télévision est absente (fait rarissime au Mexique), on sent que la vie est plus difficile que nulle part ailleurs dans le pays. Certaines personnes parlent à peine l'espagnol, voire seulement leur language, le contact est donc plus difficile. Mais il semble qu'ils montrent une grande réserve face à l'étranger de passage. Un fort mouvement indépendantiste (zappatiste) perdure dans la région. Peut-être que cette réserve est une façon de protéger leur culture et de s'affirmer. Quoiqu'il en soit, cela ne nous a pas empêché de poser nos hamacs dans une cour d'école d'un village Tzotsil. Nous avons déboulés au moment d'une réunion. Après un petit instant de flottement, on nous a permis de rester pour la nuit. Olivier a fini par jouer au foot avec quelques gamins et Marie s'est retrouvée parmi une floppée de femmes, toutes vêtues de leur magnifiques habits traditionnels, à essayer d'expliquer notre voyage, à des années-lumières de leurs préoccupations quotidiennes. Une
halte un peu hors du temps dans les montagnes.

Nous sommes enfin arrivés à San Cristobal de las Casas le 28 mars février dans la journée. Un conseil pour les voyageurs de passage dans cette ville, cyclistes ou non : arrêtez vous à l'Hostelito, un petit hôtel super sympa. C'est pas vraiment pas cher, et on s'y est senti comme chez nous. Nous avons notre petit coin en mezzanine, il y a une cuisine, un salon, salle à manger... Bref, la belle vie ! En plus, nous y avons retrouvé Chris et Robert, les deux cyclistes au long cours. Ça fait du bien de passer un peu de bon temps avec des gens sympa autour d'une petite bière ! On va avoir du mal à décoller. La ville est très sympa, de style colonial et un peu branchouille, très cosmopolite. Bref, ça nous change de la cambrousse. Nous aurions aimé aller voir le site archéologique maya de Palenque, plus au nord, mais faute de temps, nous reportons celà à notre prochain voyage... Hum hum. Enfin voila ! Une chouette étape ! Nous prendrons la route samedi matin, en direction du Guatemala. Ensuite, il va nous falloir accélérer sérieusement le pas car nous avons rendez-vous le 6 avril à l'aéroport de San José, Costa Rica, avec les parents Sansonetti qui viennent prendre le soleil quelques temps ! Que du bonheur !

En direct de San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexico. A vous les studios !

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